Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

6 semaines en Inde du Nord

22 février 2014

Samedi 15 février

Dernier jour (enfin plutôt matinée) en Inde, Agam m'emmène manger mon dernier Poha (riz plat aux épices, cacahuètes, tomates, oignons et coriandre fraîche, le plat que beaucoup de stands proposent au petit-déj) puis je prend un rickshaw pour un trajet d'une heure vers l'aéroport avec les presque dernières roupies qu'il me reste.
J'arriverai à Paris vers 18h le soir et en Alsace le lendemain.

 

Si on me demande quels moments j'ai particulièrement retenus, je citerai:

- l'arrivée en gare de Delhi et le choc d'avoir tous les regards braqués sur soi (et ce n'était que le début!)

- notre rencontre avec les gamins dans la rue et le "baba", qui nous a offert du café à Varanasi

- le guide entremetteur vicieux de Khajuraho

- notre famille d'accueil à Orchha

- les trois mariages à Jaipur

- conduire un rickshaw

- la nuit sous les étoiles dans le désert

- les heures en bus local de Jodhpur à Pushkar

- notre randonnée matinale pour admirer le lever du soleil depuis un temple sur les hauteurs de Pushkar

- nos bavardages avec Manu et le vendeur de chai à 5h du matin à Udaipur

- ma chute dans l'égout d'Udaipur

- le film Jai-Ho et nos fous rires

- toutes les fois où je me suis fait prendre en photo par de parfaits inconnus

- la journée de tournage à Bollywood

- le métro de Mumbai aux heures de pointe

- le concert de reggae, le tour en moto et notre rencontre avec le "baba" à Goa

- tous les gens, locaux ou voyageurs rencontrés dans les trains, les bus et les guesthouses... 

Publicité
Publicité
22 février 2014

Vendredi 14 février: Goa

Dernier jour au soleil! Je me suis levée tôt exprès pour profiter le plus longtemps possible du petit-déj face à la mer. Avec Clemens, on s'est installés sur la "terrasse" ombragée de notre hutte en écoutant de la musique quand le soleil était trop haut. Lui et René veulent attrapper un bus pour Gokarna, une plage à 100km au suf de Goa, et on partage un taxi jusqu'à la ville de Panjim où on se sépare - je leur fait promettre de m'envoyer des photos du reste de leur voyage!

Je saute dans un bus pour l'aéroport où j'attendrai deux heures mon vol pour Delhi, en lisant un livre pour enfants sur l'Inde et ses merveilles, et en chassant les cafards qui essayent de se faufiler à l'ombre de mon sac à dos.

Je retrouve Agam, rencontré à Jaipur qui m'hébergera pour la nuit, vers 23h à Delhi: on est resté éveillé assez tard, en échangeants des photos et histoires de voyage

22 février 2014

Jeudi 13 février: Goa (Vagator)

On a sympathisé avec des canadiens au petit-déj et on a tenu notre promesse à une vendeuse rencontrée la veille en allant acheter des souvenies dans sa boutique. Le rapport que j'ai aux vendeurs est aussi contrasté qu'avec l'Inde en général: ils sont amusants, insistants, énervants, mais attachants... parfois trop. J'ai beau être agacée par les mêmes phrases qu'on me sort à chaque fois, le fait qu'on m'apelle "my friend" au premier contact, je ne m'en sent pas moins mal parfois en étant dure à la négoce. J'ai beau savoir qu'étant occidentale, le prix sera forcément plus haut, je me dis que ces 50 ou 100 roupies que j'essaie de marchander représentent bien moins pour moi que pour la vendeuse et ses trois gamins.

Celles sur la plage viennent depuis un état voisin, à 3h aller de bus d'ici et se font régulièrement prendre leurs gains par les policiers qui patrouillent sur la plage. Je prend plaisir à papoter avec elles pendant qu'elles m'accrochent des bracelets aux bras et au chevilles jusqu'à ce que je ressemble à un sapin de Noël, mais c'est dur de les convaincre que non, je n'ai pas besoin d'un énième bracelet, d'un massage des pieds ou d'une épilation des sourcils.

On se trempe un peu un peu dans la mer, on s'allonge sur les transats pendant toute l'après-midi, je chasse les pensées "vol pour Delhi demain" de ma tête.

Au risque de paraître répétitive, je mentionnerai qu'on a passé la soirée dans les coussins d'un restaurant/hutte en compagnie d'un trio de canadiens rencontrés un peu plus tôt...

22 février 2014

Mercredi 12 février: Goa

Aujourd'hui, on quitte Arambol! Je voulais bouger pour voir autre chose et ne pas rester coincée ici à boire des thés au gingembre, faire du yoga et me laisser pousser des dreadlocks. René, Clemens et Jon ont décidé de m'accompagner jusqu'à Vagator, une plage moins animée et aussi moins peuplée, un peu plus au sud.

On a fait le trajet en bus plein à craquer - j'ai bien demandé au chauffeur de pouvoir voyager sur le toit et ainsi réaliser un de mes derniers voeux ici, mais il a refusé catégoriquement... bon on a quand même passé une partie du trajet dans sa cabine à l'avant, admirant son habileté au volant alors même qu'il est au téléphone. Parfois je me dis que les indiens qui arrivent en Europe doivent avoir du mal à s'adapter à notre mode de conduite. Ou bien l'inverse?

On s'est fait déposer à l'entrée d'une auberge de jeunesse où on a jam-sessionné avec une dizaine de personnes, dans un jardin super sympa. Mais l'endroit est trop loin de la plage alors on continue et on se prend une nouvelle fois des huttes en paille pour la nuit.

C'est reparti pour le farniente, bronzette sur la plage, baignade dans la mer, rebronzage, coucher du soleil et dîner dans des piles de coussins à la lumière d'une bougie (je ne sais pas si je l'ai déjà dit mais les coupures de courant sont plutôt fréquentes en Inde), jeux de cartes et papotages jusque tard dans la nuit.
Je me rend compte que la fin du séjour approche et je me sent trop bien ici! Même si ça n'a rien à voir avec les semaines précédentes...

22 février 2014

Mardi 11 février: Goa

Je me suis levée un peu plus tôt que les autres ce matin pour aller faire le plein de fruits au marché avant de les retrouver au Rocky's café (un de nos favoris) pour le petit-déj.

Avec René et Clemens, on a loué deux motos pour explorer l'intérieur des terres pendant la journée, ils sont contents d'être au guidon, je suis contente d'être la passagère! On file à travers les routes de la campagne, ses palmiers, ses maisons colorées, ses rivières, ses vaches et...ses autres véhicules. On prend l'habitude d'éviter les collisions frontales de justesse, de klaxonner, et aussi de rouler à gauche: dans les carrefours et les rond-points, c'est pas évident!


Une courte pause dans un restaurant au bord d'une route et on arrive à Old Goa où les colons portugais ont laissé plusieurs cathédrales, églises et basiliques. On entre dans une, puis deux, puis on décide que c'est suffisant et on descend vers la rivière, on glane des noix de coco qu'on réussit à ouvrir en les jetant contre les troncs des palmiers...


En repassant par Panjim (la capitale de ce petit état et la plus grande ville du coin) au retour, on a enfin l'occasion de vérifier une légende indienne: les policiers corrompus! Clemens s'est fait arrêter pour le motif que sa moto n'avait pas de plaque pour véhicules de location, c'est un engin privé. L'officier nous explique qu'il doit confisquer le véhicule et régler ça avec le propriétaire.... maiiiiis on peut repartir tout de suite en payant l'équivalent de 40€ (ça nous paraît énorme maintenant qu'on est habitués à compter en roupies, mais on relativise).
On perd une heure à l'attendre à un coin de rue car il ne veut pas faire la transaction devant ses collègues, puis on est relancés sur la route, cette fois à l'heure de pointe où il faut zigzaguer entre les voitures, klaxonner constamment pour signaler sa présence, piler derrière les camions, tenter les dépassements avec rabattage de justesse... que du bon!

Dans la soirée, on a dîné face à un live d'un groupe d'électro ambiance puis on est allés à un super concert de reggae qui a duré quatre bonnes heures!

Publicité
Publicité
22 février 2014

Lundi 10 février: Goa (Arambol)

Je me suis levée vers 7h30 pour faire un peu d'exercice sur la plage alors que le sable était encore frais. J'ai retrouvé Yana et deux autres filles russes dans un café pour partager un petit-déj. Tout ici prend 20x plus de temps que d'habitude, tant tout le monde est cool et relaxé. Certains sont là depuis deux semaines et n'ont rien fait mis à part bronzer sur la plage et boire du thé au gingembre, la belle vie en somme. Je n'ai pas encore pris le temps de me prélasser au soleil mais je me rattrappe sur un transat pendant deux heures en fin de matinée.

On se prend un thali avec René et Clemens, puis on a retrouvé notre petite troupe d'hier soir pour entamer une balade vers un lac d'eau douce derrière une colline, que l'on contourne à flan de falaise. Le lac est plus proche que l'on pensait, il ressemble à une oasis, presque un décor de publicité pour gel douche. 

Un sentier le contourne et s'enfonce dans la jungle, il mène à un arbre magnifique au tronc entrelacé de lianes. Au pied, un vieil homme barbu en habit orange qui y vit depuis une vingtaine d'année est entouré de visiteurs. Un groupe d'une dizaine de personnes est installé sur des coussins lorsqu'on arrive, on les imite, on salue tout le monde, les mecs se roulent du tabac, tout le monde se sent bien.

Le "baba" vit simplement sur son matelas, sans tente, mais semble être un vrai pacha: les gens qui lui rendent visite lui offrent à boire ou à manger, il tire plusieurs fois sur les pipes qui circulent, on est assez impressionnés par tout ce qu'il a fumé pendant le laps de temps où nous étions là.
Quelques personnes se sont planté leurs tentes à 3-4m de son arbre, un cuisine du riz, un autre peint la scène depuis une roche plus haute, un chien va et vient entre les gens.


On repart à temps pour être sur la plage quand le soleil se couche, en compagnie des jongleurs, vendeurs et acrobates. On a passé la soirée à siroter du thé au gingembre, enfoncés dans les coussins du boudha rieur, un bar/paillote super cosy avec de la musique folk rock en fond sonore.
Je m'étonnais que beaucoup de gens s'arrêtent ici pour des semaines, voire des années, mais avec le soleil, la mer, de l'ambiance tous les soirs, la vie pas chère, comment ne pas rester coincé ici?

Pour ma part, je ne pense pas que ça arrivera, le manque d'activité finira toujours par me gagner...

22 février 2014

Dimanche 9 février: Goa (Arambol)

On est débarqués vers 9h au bord d'une route, au point le plus proche de la plage d'Arambol où nous nous rendrons en taxi. La route est vallonnée, traverse des villages colorées puis des forêts de palmiers et longe une rivière avec des pirogues de pêcheurs. Un vrai coin de paradis!

Arambol est une toute petite ville étirée à la fois le long de sa rue principale bordée de boutiques et de restaurants, et le long de sa plage bordée de palmiers, de huttes et de bars.

C'est là que je retrouve presque par hasard Yana que j'avais rencontrée à Pushkar en marchant sur le sable avec mon gros sac sur le dos. On s'était mises d'accord pour partager une hutte ensemble et les garçons en prennent une voisine. 

On a déjeuné dans un restau/hutte avec matelas, coussins et teintures psychédéliques aux murs de paille, puis je suis allée faire du shopiing utilitaire avec les mecs car aucun de nous n'a de maillot de bain.
On s'est perdus de vue à un moment et je suis partie faire bronzette pendant une bonne heure. Au coucher du soleil, la plage est pleine de monde, joueurs de djembé, jongleurs, acroyogis, acrobates, certains méditent, d'autres bavardent ou prennent des photos avant que le soleil ne disparaissent dans le mer. Tiens, je n'ai pas encore mentionné qu'on oublierait presque qu'on est en Inde ici tant le nombre d'occidentaux est exceptionnel.
Mais les vendeuses de bracelets, les vaches, les chiens errants, et les déchets ça et là sont autant d'indices pour se le rappeler!

Un grand cercle s'est formé autour de percussions et de danseurs, j'y retrouve René et Clemens qui ont déjà dîné de leur côté et m'ont apparemment cherchée assez longtemps. 

On reçoit un flyer pour un spectacle de cirque ce soir, je m'y rend avec Clemens alors que René reste dans la hutte faire une sieste. Bon, après le safari, c'était le numéro de cirque le plus nul que j'aie vu, le jongleur qui manquait son coup à chaque fois nous forçait à applaudir constamment...

Une fois dans un autre bar/paillotte, on tombe sur un autre groupe de voyageurs: Katja de Suède, Jon de New York et Joel d'Allemagne: on les reverra le lendemain dans l'après-midi!

22 février 2014

Samedi 8 février: Mumbai

Je me suis levée la première vers 7h30 pour aller faire des courses parce que j'avais promis de préparer des crêpes pour le petit-déjeuner! On les a accompagnées de miel et de bananes et après ça, Scott a fait une démosntration de kinésiologie à Anu sur ma personne pour voir d'où viennent les allergies que je pense être dûes au lait. Verdict, après m'avoir tripoté les bras, les pieds, le bad du dos et fait répéter des phrases bizarres: "il y a une sensibilité, mais il faut faire un vrai test". J'en ressort pas vraiment convaincue par la discipline.

Je fais mon sac, mes adieux et prend le train pour le quartier de Colaba où je retrouve d'abord l'agent de casting pour récupérer ma "paie", puis Jayesh avec qui j'ai prévu de retourner au festival d'art de Kala Ghoda.On est samedi après-midi et la foule colorée est impressionante, les visiteurs, étudiants pour la plupart, se pressent autour des stands et des oeuvres. On se prend à boire, on essaie de se faufiler pour voir quelques sculptures et on prend la sortie pour aller vers un autre site, celui-ci bien moins peuplé car c'est là où se déroulent les spectacles de danses qui ne commencent qu'à 18h.

Je goûte au jus de canne à sucre que j'ai vu préparé à de nombreuses reprises par des stands de rue, c'est excellent!
Le bord de mer à 500m de là est plein de jeunes couples enlacés le long d'un muret et le vent iodé est bien rafraîchissant. 
Déjeuner tardif sur les coups de 16h avant de me diriger vers l'arrêt de bus qui doit m'emmener à Goa. Jayesh tente de s'y infiltrer pour rejoindre sa ville natale pour le weekend mais apparemment toutes les couchettes sont occupées.

D'ailleurs ce sont toutes des couchettes doubles et mon voisin est un indien d'une quarantaine d'années. Ca ne m'inspire pas du tout de dormir à côté de lui dans un espace de moins d'un mètre de largeur - ce n'est d'ailleurs pas normal ici qu'une femme dorme à côté d'un inconnu. Quand le chauffeur me dit qu'il n'y a pas de couchettes réservées aux femmes, je me demande comment ces dernières font... et me rappelle qu'une femme Indienne ne prendrait jamais un bus de nuit seule. 
La chance m'a sourit, deux autres voyageurs sont montés et vont également à Goa! René vient d'Amsterdam et Clemens de Vienne: le courant passe bien, ils rient gentiment face à mon léger désarroi. Finalement, René fera bouger son voisin à ma place pour que je dorme avec lui et s'attirera ainsi ma gratitude éternelle.
L'espace est si réduit qu'on ne peut même pas s'allonger côte à côte sur le dos, il faut se mettre sur le côté. Le bus part vers 17h et s'arrête une heure plus tard dans un quartier en banlieue où des gamins nous poursuivent pour avoir 10 roupies et finissent par faire des gestes obscènes et baisser leur pantalon en riant une fois que nous sommes remontés.
On partage des snacks en échangeant des histoires de voyage et des impressions sur l'Inde avec Esran, un Iranien occupant la couchette d'en face, puis les lumières s'éteignent: il faut déjà dormir à 20h?! Soit, on s'allonge un peu jusqu'à la pause dîner vers 22h. Après ça, c'est parti pour la nuit!

22 février 2014

Vendredi 7 février: Mumbai

J'ai somnolé encore deux heures après que Scott et Delphine soient partis et j'ai passé la matinée en compagnie d'Anu qui m'a aidée à trouver un moyen de me rendre à Goa le lendemain. Tous les trains sont complets et notre tentative d'obtenir une des places "tadtkal" ouvertes à la réservation 24h avant le départ a échoué, j'ai donc opté pour un nouveau bus de nuit!

Sidh, avec qui je devais me rendre au Sanjay Gandhi National Park tout proche, est malade mais je décide d'y aller quand même, quoi de mieux qu'un parc pour se rafraîchir avec ces températures?

En fait il y fait très chaud aussi. Je me pose sur l'herbe une petite heure en déjeunant et en rattrapant les jours de retard dans mon journal. 2-3 couples se cachent pour s'embrasser à l'ombre des arbres, ça me fait sourire. Je me balade sur quelques centaines de mètres et arrive à un point où commencent des safaris pour voir des lions et des tigres. Bon finalement c'était le safari le plus nul que j'aie jamais fait: j'étais dans un bus aux vitres grillagées avec quelques familles et on a roulé une quinzaine de minutes en s'arrêtant trois fois pour apercevoir des félins dormant derrière des grillages. En fait c'était comme aller au zoo en se déplaçant en bus et avec des enclos plus grands.

Je me pose encore une heure au bord d'une rivière avant de rentrer chez Anu avec qui on papote un peu sur le canapé. Vers 18h, je me met en route pour Chowpatty Beach: je dois y rencontrer Jayesh, le neveu de Yogesh qui est un ancien collègue et ami rencontré durant un stage à Paris il y a maintenant deux ans.
Jayesh a 22ans et travaille en tant qu'ingénieur informaticien à l'est de Mumbai; il a fini une licence et espère continuer en master de business et management dans quelques mois.

Au bord de la plage, il y a tout un repaire de stands de nourriture, façon fête foraine. Je goûte au Belhpuri, sorte de mixture de riz soufflé, lentilles, et sauce aigre douce saupoudré de tomates, concombres et coriandre. On se pose un peu sur la plage peuplée de familles et de couples, de vendeurs de jouets, friandises, boissons, loueurs de tapis de plage... Je prend congé vers 22h car j'ai dit à Anu que je rentrerai avant minuit et on m'a répété de prendre le train seule le plus tôt possible. 

Le truc cool, c'est qu'il y a un agent de sécurité dans chacune des rames réservées aux femmes. Pour être honnête, je n'ai encore jamais eu de sentiment d'insécurité depuis le début du voyage, mais cette impresson tranche beaucoup avec toutes les recommendations qui m'ont été faites et les histoires atroces qui m'ont été racontées.

22 février 2014

Jeudi 6 février: Mumbai

Je me suis félicitée d'avoir mis un réveil à 11h ce matin, autrement j'aurai dormi bien plus tard que ça! J'ai bavardé un peu avec Anu puis suis retournée vers Colaba où l'agent qui m'vait "recrutée" me propose de recruter des gens à mon tour en échange d'une commission pour chaque personne.
La tâche sera bien plus facile pour moi que pour lui car les touristes ne sont pas enclins à le croire quand il leur parle de faire de la figuration pour Bollywood.
De plus, j'y ai été la veille, j'ai quelques photos de l'habillage/maquillage et j'ai le contact plutôt facile, pourquoi pas?
Je fais donc ma visite de quelques lieux touristiques et du festival d'art qui a lieu en ce moment en m'arrêtant de temps en temps quand je vois d'autres touristes. J'essuie une dizaine de refus sceptiques dans la première heure tout en faisant le tour d'oeuvres d'art moderne super intéressantes - l'une d'elles évoque l'évolution de la complexité du langage avec l'âge.
Je commence à me dire que je vais laisser tomber et visiter un autre quartier quand finalement je tombe sur trois australiens super enthousiastes qui justement cherchaient à le faire! De là, j'ai enchaîné avec un autre australien de 60ans, un groupe de filles et un couple de français tout en repassant par la Indian Gate, le Taj Palace et le joli quartier résidentiel de Colaba, avant de reprendre le train pour rentrer chez Anu à qui j'ai promis de cuisiner quelque chose ce soir!
Dans l'ensemble c'était marrant d'aller aborder les touristes quand on a soi-même passé un mois à se faire aborder. Je vois dans leurs expressions toute la méfiance que l'Inde du tourisme finit par susciter. 
Après avoir évité autant de rabatteurs, qui eût cru que j'en deviendrai moi-même une?
Dans le train, ma voisine de siège a l'air de m'avoir prise d'affection, elle m'offre des friandises et m'emmène faire mes courses dans un magasin et me dépose en rickshaw en bas de l'immeuble. Un couple de Belges sympathiques est arrivé ce soir, Scott est aussi versé dans la médecine alternative et avec sa copine Delphine, ils sont en voyage en Asie pour deux ans et demi!
Je m'affaire en cuisine avec l'aide des deux jeunes filles pour préparer deux tartes à la tomate et une tarte Tatin ( pas hyper facile à faire ici!)  qui ont apparemment été beaucoup appréciées!
Scott et Delphine sont très intéressés par le tournage et j'envoie donc leurs noms par e-mail à l'agent avant de me coucher pour que le bus de demain matin les attende.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 > >>
6 semaines en Inde du Nord
Publicité
Archives
Publicité